Au Sénégal, le tourisme occupe une place importante dans la création de richesse et de réduction de la pauvreté. En 2017, l’activité a pesé pour près de 6,7 % dans le produit intérieur brut (PIB) du pays et a permis la création de 30 000 emplois directs et 70 000 indirects, selon l’Agence nationale pour la statistique et la démographie (ANSD). Mais, des milliers de touristes qui se rendent au Sénégal chaque année laissent derrières eux de tonnes de déchets, particulièrement du plastique. Des ordures qui se retrouvent le plus souvent dans les cours d’eau, détruisant les écosystèmes.
L’Agence sénégalaise de promotion touristique (ASPT) veut préserver les ressources marines et terrestres. L’agence bénéficiera de l’expertise de l’Unité de gestion et de coordination des déchets solides (UCG) avec qui elle vient de nouer un accord. Les deux partenaires organiseront des campagnes de nettoyer sur les différents sites touristes du pays à savoir les îles (île de Gorée, île de Madeleine, îles de la basse Casamance, etc.), les hôtels, les lacs, les musées, les monuments, etc. Les touristes seront également sensibilisés aux techniques d’élimination durable des déchets plastiques.
L’initiative de l’ASPT et l’UCG s’inscrit dans le cadre du programme « zéro déchet » en cours au Sénégal. Il s’agit d’un changement d’approche, qui repense le système de collecte des déchets afin de permettre d’une part, le recyclage des composants (plastique, verre, papier, etc.) et d’autre part, la destruction industrielle des matières jugées toxiques, dangereuses, ou nuisibles à la santé publique et à l’environnement. AD