Énergies fossiles
Le Sénégal vient d’entrer dans le cercle restreint des pays producteurs de pétrole. Woodside, opérateur australien et actionnaire majoritaire dans le champ offshore Sangomar, situé au large du pays, a indiqué mardi 11 juin avoir procédé à l’extraction des premières gouttes de pétrole du pays ouest-africain.
Le pétrole en forme grâce à l’Opep, qui table sur une demande régénérée en 2022
Les prix du pétrole ont clôturé en hausse ce lundi 13 septembre, tirés par les estimations de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui voit la demande dépasser en 2022 son niveau d’avant la pandémie. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a terminé en hausse de 0,80% ou 59 cents à 73,51 dollars. À New York, le baril américain de WTI pour octobre a lui conclu également en progression, de 1,04% ou 73 cents, à 70,45 dollars.
Plus tôt dans la séance, le Brent était monté jusqu’à 73,92 dollars et le WTI jusqu’à 70,75 dollars, des sommets depuis début août. La publication de l’Opep, qui voit la demande progresser l’an prochain de 0,9 million de barils par jour de plus que prévu le mois dernier, a permis de consolider la hausse acquise en début de séance. «Ils semblent plus optimistes sur la demande des six prochains mois», a commenté Michael Lynch, président du cabinet Strategic Energy & Economic Research (SEER). «Et les gens s’attendent donc davantage à une hausse des prix, au moins aujourd’hui.»
En début de séance, les cours avaient profité de la lenteur du redémarrage des installations pétrolières du Golfe du Mexique après Ida, l’ouragan dont le passage remonte maintenant à plus de deux semaines. Lundi, les équipements assurant d’ordinaire 43,6% de la production de la région étaient encore à l’arrêt, selon le Bureau de la régulation de l’environnement et de la sécurité (BSEE). À cela s’ajoute l’arrivée de la tempête tropicale Nicholas, qui devait atteindre les côtes du Texas lundi en fin de journée, et dont les services de météorologie nationale n’excluaient pas qu’elle se transforme en ouragan. «Ça ne va pas faire de dégâts importants», a anticipé Michael Lynch, «mais cela va repousser le rétablissement» des opérations de forage et d’exploitation qui était en cours depuis le passage d’Ida. Pour autant, l’analyste s’attend à ce que l’effet des perturbations s’estompe au fil des prochains jours, privant les cours d’un soutien de poids et les empêchant de grimper davantage. (Figaro)
Pétrole : Le premier puits de production de Sangomar foré avec ‘’succès’’(PETROSEN)
Les opérations de forage du premier puits horizontal de développement du gisement de Sangomar ont été achevées avec ’’succès’’, a annoncé la Société des pétroles du Sénégal ( PETROSEN).
Sur sa page Facebook, la Société des pétroles du Sénégal indique que des ’’technologies modernes net innovantes’’ ont été utilisées lors des opérations de forage et que les ’’résultats sont au dessus des attentes’’.
Elle souligne que le réservoir de pétrole S540 a été traversé sur une longueur nette d’environ 500 m à une profondeur de 2.600 m TVD environ. Le premier baril de pétrole du gisement de Sangomar, dont la campagne de forage a débuté le 30 juin dernier, est attendu en 2023, avec une projection de 100 mille barils par jour lors de la première phase d’exploitation, avait annoncé, mi-août, cheikh Guèye, directeur pays adjoint de Woodside Energy au Sénégal. Woodside et PETROSEN, la Société des pétroles du Sénégal, sont partenaires dans l’exploitation du gisement Sangomar, découvert en 2014 à 100 km au sud de Dakar. Il contient à la fois du pétrole et du gaz. La participation de Woodside dans la joint-venture Rufisque Offshore Sangomar Offshore et Sangomar Deep Offshore (RSSD) est de 82 % pour la zone d’exploitation de Sangomar (avec une participation de 18 % pour PETROSEN) et de 90 % pour le reste de la zone d’évaluation RSSD (avec une participation de 10 % pour PETROSEN). La Phase 1 du développement du champ Sangomar concernait l’installation d’une unité autonome flottante de production, de stockage et de déchargement (dénommée FPSO Léopold Sédar Senghor) d’une capacité de production d’environ 100 000 barils de pétrole brut par jour, de 23 puits de développement sous-marin et d’un réseau d’infrastructures sous-marines. Woodside est le pionnier de l’industrie du Gaz naturel liquéfié (GNL) en Australie et possède une grande expérience dans les opérations de forage en Australie et à l’échelle internationale.
L’entreprise australienne produit 6 % du GNL mondial et exploite deux installations flottantes de production, de stockage et de déchargement en mer (FPSO). Le premier baril de pétrole sénégalais est attendu en 2023, pour des réserves estimées à environ 630 millions de barils, sur le seul champ de Sangomar, une des quatre découvertes du pays.
Attentat chinois contre l’OPEP
Dans un geste sans précédent, la Chine est intervenue sur le marché mondial du pétrole en vendant ses réserves dans le but de faire baisser le prix de l’or noir.
Selon la chaîne Al-Jazeera, la décision fait suite à la hausse des coûts de l’énergie en Chine, non seulement pour le pétrole mais aussi pour le charbon et le gaz naturel, et à des pénuries d’électricité dans certaines provinces qui ont contraint des usines à réduire leur production.
L’inflation en Chine augmente également rapidement, selon le rapport, et c’est un problème politique pour Pékin. Par ailleurs, le prix du pétrole a baissé.
Dans ce contexte, le Ministère chinois de l’Alimentation et des Réserves stratégiques a déclaré jeudi soir dans un communiqué que le pays avait utilisé ses vastes réserves de pétrole pour réduire la pression de la hausse des prix des matières premières.
Le ministère n’a pas fourni plus de détails, mais des sources bien informées ont indiqué que la déclaration faisait référence aux millions de barils de pétrole que le gouvernement avait proposés à la vente à la mi-juillet.
Selon le Ministère, la circulation normale du pétrole brut dans les réserves gouvernementales est un moyen important d’utiliser les réserves pour établir l’équilibre dans le marché, alors que la vente des barils de pétrole se poursuit.
Le ministère a également déclaré que l’approvisionnement du marché en pétrole de réserve nationale par le biais d’enchères stabilise mieux l’offre et la demande intérieures.
La Chine est le plus grand importateur de pétrole au monde et a constitué un énorme stock de ce produit stratégique au cours de la dernière décennie. Cette réserve est différente de la Strategic Oil Reserve (SPR), qui est détenue aux États-Unis et en Europe et n’est utilisée que pendant la guerre et lorsque l’approvisionnement est coupé. Cependant, la Chine a annoncé vouloir utiliser ses réserves pour influencer le marché.
Pour Bob McNally, ancien conseiller politique de la Maison Blanche qui dirige maintenant Rapidan Energy Group, une société de conseil basée à Washington, il est clair que la Chine utilise ses réserves dans le but de faire baisser le prix du pétrole pour ses raffineries nationales.
La nouvelle intervient alors que l’inflation dans l’usine chinoise a atteint son apogée depuis 13 ans, juste un mois après que la Maison Blanche a demandé publiquement à l’OPEP de produire plus de pétrole dans un contexte de hausse des prix de l’essence aux États-Unis.
Dans l’ensemble, les actions de Pékin et de Washington montrent que pour les deux plus gros consommateurs d’énergie au monde le prix de 70 à 75 dollars le baril constitue une ligne rouge. Sans oublier que l’ouragan d’Ida a détruit une grande partie de la production pétrolière américaine et affecté l’approvisionnement en pétrole de l’Unipec chinois. (avec parstoday.com)
Au cours de la dernière décennie, les principaux terminaux pétroliers libyens ont fait l’objet de fréquentes protestations. Des groupes utilisent le blocage des installations pour faire valoir leurs revendications politiques ou économiques.
En Libye, des manifestants viennent de s’emparer de la salle de contrôle du terminal pétrolier d’Es Sider, le plus grand du pays. Ils réclament le renvoi de Mustafa Sanallah de la tête de la société publique du pétrole (NOC).
En réquisitionnant le bâtiment qui traite 300 000 barils d’huile par jour, les manifestants ont bloqué le chargement d’un tanker, le Suezmax Yannis P, rapporte Bloomberg. On apprend que des manifestations sont également en cours dans le port d’Hariga, où des jeunes diplômés réclament des emplois.
Ces évènements sont de nature à constituer un obstacle à la reprise de la production entamée depuis plusieurs mois. D’ailleurs, si les manifestations se poursuivent sur plusieurs jours, cela devrait avoir un impact négatif sur l’offre globale de l’OPEP et possiblement pousser les prix du pétrole vers la hausse.
Mustafa Sanallah, l’actuel patron de la NOC et le ministre du Pétrole, Mohamed Oun s’affrontent depuis plusieurs mois sur des questions de légitimité. Il y a deux semaines, Oun avait annoncé la suspension de Sanallah en l’accusant d’avoir effectué un voyage à l’étranger sans son consentement.
Dimanche dernier, le Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah a levé cette suspension. Une démarche qui pour Oun, ne passe pas. Ce dernier considère en effet que la suspension est toujours d’actualité.
Découverte de pétrole: la part de la Côte d’Ivoire est « déséquilibrée » (FPI)
Petroci Holding, une structure publique ivoirienne, et le groupe italien ENI ont découvert des réserves pétrolières et gazières évaluées respectivement à environ 2 milliards de barils et 2400 milliards de pieds cube.
Dans un communiqué, le groupe ENI « précise la clé de répartition, soit 90% pour ENI et 10% pour l’État de Côte d’Ivoire. Pour le FPI cela « suscite de fortes interrogations sur l’impact réel de cette découverte sur le quotidien » des Ivoiriens.
« L’exploration pétrolière est une activité à forte consommation de capitaux, bien souvent sans garantie de succès, c’est pourquoi lorsqu’une découverte est faite, le concessionnaire du permis d’exploration est remboursé de ses coûts », relève le parti.
Ensuite, »c’est après absorption de ces coûts que le surplus de production est partagé », souligne le FPI dans un communiqué, qui martèle que « là réside l’explication du déséquilibre dans la répartition des fruits de la production pétrolière ».
Le parti fait observer que l’industrie pétrolière est une industrie particulièrement rentable avec un taux de rentabilité interne de 15% en moyenne, selon les chiffres indiqués par le cabinet Wood Mackenzie.
Cette découverte n’est d’ailleurs qu’une étape, dans l’attente des résultats des permis accordés à Total, Tullow Oil et à d’autres compagnies internationales, c’est pourquoi, le FPI engage l’Etat de Côte d’Ivoire à s’impliquer davantage dans les opérations d’exploration, poursuit le texte.
Le FPI estime par ailleurs « urgent la création d’un fonds souverain d’investissement » qui mobiliserait des ressources financières adéquates pour jouer un rôle décisif dans l’exploration aux côtés de ses partenaires habituels que sont les grandes compagnies pétrolières mondiales.
Avec cette découverte, la Côte d’Ivoire amorce inexorablement sa marche vers la création d’un écosystème pétrolier de premier rang, se félicite le parti qui ajoute qu’ « il serait dommageable de ne pas en faire un instrument de développement au service des populations ».
La production du pétrole et du gaz pose à long terme la problématique de l’impact des énergies fossiles sur l’environnement.Alors, le FPI encourage l’Etat à envisager en parallèle des mesures fortes dans le cadre du développement durable, conclut le texte.
Le Président égyptien ratifie la Charte du Forum du gaz de la Méditerranée orientale
Le Président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi a ratifié, jeudi dernier, la Charte du Forum du gaz de la Méditerranée orientale.
Le journal officiel égyptien Al-Waqa’i a publié « la décision présidentielle n° 644 de 2020, approuvant la charte du Forum du gaz de la Méditerranée orientale ».
« Le Président Abdel Fattah al-Sissi a approuvé cette décision, et ce, après examen de l’article 151 de la Constitution égyptienne, et après l’approbation du Conseil des ministres », a indiqué le journal.
L’article 151 de la Constitution stipule que « le Président de l’État conclut les traités et les ratifie après l’approbation de la Chambre des représentants conformément aux dispositions de ladite Constitution ».
En décembre 2020, la Chambre des représentants égyptienne (Parlement) a approuvé la charte du Forum du gaz de la Méditerranée orientale, signée au Caire en septembre de la même année.
Le 21 septembre 2020, sept pays, à savoir l’Égypte, la Jordanie, Israël, Chypre, la Grèce, l’Italie et la Palestine, ont signé un accord pour lancer le Forum du gaz de la Méditerranée orientale en tant qu’organisation régionale.
Le forum vise à « respecter les droits des membres concernant leurs ressources en gaz naturel, préserver et utiliser ces ressources au profit de leurs populations, et coopérer pour gérer un processus de développement durable respectant la réglementation environnementale », selon la Charte.
Cette charte vise également à « créer un débat structuré autour des questions liées au gaz naturel, développer un programme de formulation de politiques régionales et soutenir les efforts des pays producteurs ou des pays disposant de réserves de gaz dans la région, afin d’investir les réserves actuelles et futures ».
Iran : l’embargo américain a coûté 100 milliards de dollars de revenus pétroliers
Le ministre iranien du Pétrole, Javad Oji, a déclaré que l’embargo américain contre son pays a fait perdre 100 milliards de dollars en revenus pétroliers à l’Iran.
L’agence de presse iranienne, IRNA a rapporté les propos du ministre qui a déclaré que « l’embargo américain injuste a privé l’Iran de produire 1,8 milliard de barils de pétrole, d’une valeur totale de plus de 100 milliards de dollars, au cours de la période allant d’avril 2018 jusqu’à 2021 ».
En mai 2018, les États-Unis se sont retirés de l’accord sur le nucléaire, et lui ont réimposé des sanctions à partir du mois d’août de la même année, tout en menaçant les entreprises et les pays de ne pas traiter avec Téhéran.
Javad Oji a également fait savoir que « les mesures illégales et unilatérales d’embargo par les États-Unis à deux des membres-fondateurs de l’OPEP – en référence à l’Iran et au Vénézuela – est incompatible avec les principes et les lois internationaux ».
Avant les sanctions, l’Iran produisait 3,85 millions de barils de pétrole par jour, ce qui est tombé après son imposition à une moyenne de 1,9 million de barils par jour, et cette année, il est passé à 2,3 millions de barils en moyenne.
Le ministre iranien a estimé que « l’OPEP+, malgré toutes les difficultés imputées à la pandémie de Covid-19 ces deux dernières années, a su adhérer à ses principes et objectifs, et a poursuivi son action commune face aux défis imposés par les marchés pétroliers mondiaux ».
Au cours du mois d’août dernier, le Président américain, Joe Biden, a appelé à une augmentation de la production pétrolière par l’alliance OPEP +, afin de réduire les prix des carburants, vendus sur les marchés américains.