Le Sénégal vient d’entrer dans le cercle restreint des pays producteurs de pétrole. Woodside, opérateur australien et actionnaire majoritaire dans le champ offshore Sangomar, situé au large du pays, a indiqué mardi 11 juin avoir procédé à l’extraction des premières gouttes de pétrole du pays ouest-africain.
Economies
Les 246, 7 milliards de francs CFA que le Sénégal recevra du FMI dans le cadre de l’allocation générale des droits de tirage spéciaux (DTS) en faveur des pays africains, seront prioritairement affectés à la lutte contre le coronavirus ainsi qu’au soutien des ménages, a promis Macky Sall.
Le Chef de l’Etat ne compte pas badiner avec cet argent dans un contexte de raréfaction des ressources financières. «Ces ressources exceptionnelles seront consacrées, en priorité, au financement de lutte contre la pandémie de Covid-19 ; au renforcement global et à la résilience du système de santé ; mais également au soutien des ménages, à travers le maintien de leur pouvoir d’achat et les mesures durables de stabilisation des prix des produits de grande consommation (sucre, huile, farine etc)», a souligné le président Sall.
Par ailleurs, il «se félicite de la décision du Conseil des Gouverneurs du Fonds Monétaire International (FMI), d’approuver l’allocation générale des droits de tirage spéciaux (DTS) en faveur des pays africains, dont la part de notre pays est arrêtée à 246,7 milliards de FCFA, suite à l’accord conclu au titre de la facilité de crédits de confirmation».
L’allocation générale des Droits de tirage spéciaux, annoncée par le Fonds monétaire international (FMI) et qui est entrée en vigueur lundi 23 août, équivaut à 650 milliards de dollars (environ 456 milliards de DTS). Son objectif est d’accroître les liquidités dans le monde. (24 Heures)
Au pays des lagunes, l’or noir et le gaz va affluer. «Une découverte majeure de pétrole dans le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire vient d’être faite par la société italienne Eni dans le bloc C1-101, en eaux profondes, opéré en consortium avec la société nationale Petroci Holding», rapporte une communiqué du ministre des Mines et du Pétrole et de l’Énergie.
Thomas Camara de dire : «Les réserves découvertes concernent du pétrole brut et du gaz naturel associé. Le potentiel peut être estimé de manière préliminaire à environ 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut d’une part et d’autre part à environ 1800 à 2400 milliards de pieds cube de gaz associé».
«C’est donc une découverte importante qui viendrait ainsi fortement accroître les réserves de la Côte d’Ivoire ainsi que sa production pétrolière et gazière dans les années à venir», a conclu le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie de Alassane Ouattara. A.D
Les automobilistes sud-africains se sont réveillés, ce mercredi, avec une hausse de quatre cents du prix du litre d’essence et une baisse de 15,22 cents de celui du diesel.
Le ministre des Ressources minérales et de l’énergie, Gwede Mantashe, les prix des deux catégories d’essence sans plomb (ULP) 93 octanes et 95 octanes ont été augmentés de quatre cents par litre.
Cela signifie qu’un litre d’ULP 95 à Gauteng, qui coûtait 18,30 R (environ 1,26 USD), coûte désormais 18,34 R.
Quant au prix du diesel à 0,05% de soufre, il a diminué de 15,22 cents par litre, là ou celui du diesel à 0,005% de soufre coûte désormais 14,22 cents de moins.
Selon le ministère des Ressources minérales et de l’Energie, les prix internationaux de l’essence, du diesel et de la paraffine d’éclairage ont diminué au cours du mois dernier, tandis que la monnaie locale Rand s’est dépréciée par rapport au dollar américain.
KHADIM BAMBA DIAGNE, ÉCONOMISTE : « LA HAUSSE DES PRIX SERA VRAIMENT TERRIBLE POUR LE SÉNÉGAL »
Le constat est général. Il y a une hausse considérable du prix des denrées de première nécessité. Non seulement cette hausse est logique, mais elle va encore perdurer. C’est l’avis de l’économiste, Dr Khadim Bamba Diagne.
Invité de la matinale d’Iradio (90.3), le Directeur scientifique du Laboratoire d’Analyse de Recherche Economique et Monétaire (LAREM), donnant son avis sur cette hausse contestée par les consommateurs, a appelé les Sénégalais à garder leur mal en patience. Pour lui, cette situation découle des mauvaises décisions prises l’année dernière dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. « Malheureusement, les prix vont augmenter. Il y a une inflation qui va persister, parce que le niveau d’endettement de l’Etat est très élevé. Si l’Etat veut maintenir ses recettes, il sera obligé d’augmenter les taxes. Donc, cela va forcément avoir un effet négatif sur le pouvoir d’achat des consommateurs », a-t-il expliqué. Poursuivant, Diagne note qu’il ne voit pas d’issus de secours pour l’Etat. « Je ne vois pas de solutions, parce que, l’Etat n’a pas assez de recettes. On avait réduit le temps de travail des Sénégalais. Si on réduit le temps de travail, on réduit également le portefeuille d’achat. Les Sénégalais ont vu l’année dernière leurs ressources diminuer. L’Etat a besoin d’argent et malheureusement, il ne peut pas, à chaque fois, s’endetter pour prendre en charge ses dépenses. La hausse des prix sera vraiment terrible pour le Sénégal », pense-t-il. (Emedia)
«Compact avec l’Afrique» : Macky à Berlin, un front commun pour la reprise post-Covid-19 prend forme
Le Sénégal, à l’instar de onze autres pays africain, a bénéficié de l’initiative «Compact avec l’Afrique». «Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal a quitté Dakar ce 26 août 2021, pour participer, le 27 août, à Berlin, à la Conférence «Compact avec l’Afrique» sur invitation de SEM la Chancelière Angela Merkel», renseigne un document de la Présidence de la République.
Les défis du «Compact avec l’Afrique»
«La crise sanitaire mondiale suite à l’apparition de la Covid-19 pose de nouveaux défis, notamment économiques, à relever dans le cadre du «Compact avec l’Afrique». C’est à ce titre qu’en avril 2021, les présidents de la réunion du Groupe consultatif africain ont émis 10 recommandations fortes», soutient le document. Qui précise : «En effet, l’accès aux vaccins, aux produits thérapeutiques et aux diagnostics COVID-19 ont été identifiés comme des éléments essentiels à la relance économique surtout que de bonnes performances économiques ont été relevés dans plusieurs pays bénéficiaires de l’initiative. Par conséquent, les gouvernements des pays de l’initiative sont appelés à agir de manière décisive pour reconstruire la confiance des investisseurs et renforcer le rôle des investissements directs à l’étranger (IDE) dans la reprise post-COVID-19 et les agendas nationaux de développement».
Le Bureau d’Information Gouvernementale (BIG) de renchérir : «Aussi a-t-il été noté que la pandémie de COVID-19 a exacerbé les vulnérabilités de la dette et a menacé la viabilité budgétaire de nombreux pays. C’est ainsi que l’Initiative de suspension du service de la dette (DSSI) a été prolongée pour la deuxième fois jusqu’à la fin de 2021. Un cadre commun pour les Traitements de la dette au-delà de la DSSI a également été établi, ce qui constitue une étape importante pour la coopération mondiale car permettant aux pays de restructurer une dette insoutenable, de regagner de la solvabilité et de parvenir à une reprise économique résiliente».
«L’initiative des pays africains de lancer la ZLECAF a été saluée car des pays bénéficiaires de l’initiative «Compact avec l’Afrique» orientés vers la réforme sont bien positionnés pour devenir des champions de la zone. La nécessité de façonner la transformation économique dans les pays du Compact avec l’Afrique afin de profiter des nouveaux moteurs de croissance a été soulignée. L’économie numérique offre, à cet effet, une occasion unique d’accélérer la croissance, la réduction de la pauvreté et la création d’emplois. L’économie verte également offre l’opportunité de tirer parti de manière durable d’abondante richesse naturelle du continent grâce à l’agriculture intelligente, l’écotourisme, l’économie et les bonnes pratiques en matière d’énergie renouvelable», a livré le BIG.
Et de dire : «Les initiatives stratégiques visant à renforcer le Pacte avec l’Afrique afin d’accélérer les réformes structurelles et tirer parti du potentiel de croissance du secteur privé ont aussi été saluées. Dans la même dynamique, les organisations internationales telles que le Groupe de la Banque mondiale (GBM), le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque africaine de développement (BAD) ont été invitées à accompagner les pays du «Compact avec l’Afrique» dans le défi de la relance économique, celui de l’intégration régionale et de l’urbanisation en tant que moteurs clés de croissance». AD
Le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud) a apporté, ce jeudi, des précisions suite à la parution d’informations concernant le retrait des «cars rapides» et des «Ndiaga Ndiaye».
Selon le Cetud, «en 2005, l’Etat du Sénégal a initié le programme de renouvellement du parc de minibus à Dakar en mettant en place, sous le pilotage du Cetud, un système de gouvernance robuste pour le retrait de 2500 « cars rapides » et « Ndiaga Ndiaye recensés ». En effet, un écosystème favorable à la transition progressive du secteur artisanal a été mis en place avec la création de l’Association de financement des transports urbains (Aftu) qui regroupe 14 Gie, d’une mutuelle d’épargne et de crédits (Mectrans), d’une mutuelle sociale (Transvie) et d’un Gie pour l’optimisation de l’exploitation (Captrans). En outre, «différents comités et commissions assurent l’exécution du programme depuis son démarrage : un comité de crédit, présidé par le ministère chargé des Finances, composé de la Direction des transports routiers (Dtr), du Cetud et de l’Aftu ; une Commission de réforme et de retrait des anciens véhicules, présidée par la Dtr, composée de l’Agence judiciaire de l’Etat (Aje), de la Dmta, du Cetud et de l’Aftu ; une commission de casse et de suivi de la destruction physique des véhicules réformés, présidée par le ministère en charge de l’Environnement, composée du ministère de l’Industrie et des Mines, de la Dtr, du Cetud et de l’Aftu», indique le Cetud qui pointe que depuis 2005, aucune licence d’exploitation pour des minibus n’a été délivrée à Dakar par la Direction des transports routiers. «A date, sur 2500 cars rapides et Ndiaga Ndiaye recensés avec licences urbaines, 2052 véhicules ont été renouvelés (soit un taux d’exécution de 82%) et le taux de recouvrement des crédits octroyés sur la base du dispositif de financement en place est de 95%. Ce succès a permis, depuis 2015, d’étendre le programme à 11 localités dans les régions », révèle le Cetud qui fait noter que l’objectif de retrait des «cars rapides» et «Ndiaga Ndiaye», sur la base des licences urbaines (autorisées à exploiter à Dakar) formellement recensées, sera atteint fin 2021».
D’après la même source, les véhicules avec licences interurbaines ne constituent pas la cible du programme mené par le Cetud qui intervient sur le périmètre urbain. Le Cetud qui annonce «d’autres programmes spécifiques portent sur le renouvellement du parc de transport de voyageurs avec des licences interurbaines», renseigne avoir aussi lancé «le projet de «restructuration du réseau de transport collectif» qui vise à accompagner les réseaux capacitaires de Ter et de Brt, avec une réorganisation complète des lignes de transports collectifs. Ce projet important, inscrit dans le Pap-2A du Pse, vise à terme la mise en place de 32 lignes fortes (sur 103 lignes prévues), avec près de 1000 bus sobres en carbone. La première phase (2022-2025) est en cours d’instruction pour la mise en service de 400 bus sur 14 lignes prioritaires».
En définitive, «la modernisation du réseau de transports collectifs de la région de Dakar s’effectue, de manière inclusive, dans le cadre d’une planification qui concilie de manière équilibrée les objectifs de développement de modes capacitaires performants et la formalisation du transport artisanal. C’est dans ce cadre qu’une plateforme de concertation avec les acteurs a été mise en place. Elle participe à la bonne réalisation du Plan de mobilité urbaine soutenable (Pmus)-Horizon 2035 de Dakar. Arrimé au Pse, ce document de planification stratégique proposera un programme d’investissements pour une mobilité durable, en cohérence avec les orientations de la nouvelle loi d’orientation des transports terrestres de juillet 2020 et le nouveau plan d’urbanisme de Dakar», a conclu le Cetud. AD
C’est l’imbroglio total pour près de 500 commerçants qui s’activaient au niveau de Thiaroye Gare. L’Entreprise de construction et de travaux publics -ECTP SA a mis en demeurre, depuis le 18 août 2021, les commerçants de prendre leurs marchandises et bagages et de quitter son centre commercial sis à Thiaroye.
La Direction de l’entreprise de dire : «Après plusieurs relances restées jusqu’à ce jour infructueuses, nous constatons qu’à la date de la présente, à savoir le 18 août 2021, que toutes les promesses tenues par les autorités concernant votre situation n’ont jamais été respectées».
L’Agence pour la Promotion de l’Investissement et des grands travaux (APIX) qui avait contracté avec ECTP SA, dans le cadre du «Plan d’urgence Recasement Thiaroye» est dans une logique d’éreinter ces commerçants qui traversent les moments les plus pires de leur vie en tant que pères de familles et acteurs économiques. Dans la «Fiche individuelle d’Attribution Individuelle/Location Apix-PR-TER» remise à 800 personnes qui ont une activité commerciale, il est clairement noté que «les charges locatives fixées à 12 500 FCFA par mois seront à la charge de l’Apix».
Ce qui est cocasse dans cette histoire de recasement des commerçants impactés par les travaux du TER de Thiaroye, c’est que l’APIX, trois ans durant, n’a pas payé un kopek à la société de gestion du centre commercial de Thiaroye. «Nous vous rappelons que les autorités de l’APIX avaient loué le local que vous occupez à l’entreprise ECTP SA qui en est propriétaire. Malheureusement APIX n’a jamais respecté sa part de contrat depuis votre entrée au centre commercial», a indiqué le gestionnaire à chaque commerçant. C’est pourquoi, d’ici le début du mois de septembre 2021, ces commerçants seraient expulsés.
Des sources proches du dossiers câblés par 24 Heures soutiennent que ces commerçants n’ont pas où allé, d’autant plus le centre commercial en construction au niveau de la Rochette a vu ses travaux à l’arrêt.
Ces commerçants de Thiaroye vont sans doute vivre un autre drame après les méfaits de leur déguerpissement et les impacts de la covid-19 sur leurs activités.
Si parmi les mots qui occupaient les esprits avec le début des travaux du TER figurait en bonne place le «soutien aux impactés», nul doute que durant les prochains jours verront apparaître ceux de «confusion», d’«incompréhension» et d’ «incompétence» qui s’appliquent à merveille sur l’instable situation des impactés du TER dans laquelle s’enfoncent des pères, mères de familles et acteurs économiques.
La confusion permet d’expliquer sobrement et sans rire que pour la première fois dans l’histoire du Sénégal qu’une Agence de l’État ne respecte pas un contrat qu’elle a signé avec une entreprise sénégalaise.
Qu’est-ce qui explique cette situation ? Est-ce que des sous ont été déjà dégagés pour le règlement de cette location contracté par les services de Mountaga SY et la société ECTP SA ? Le préfet du département de Pikine est-il au courant de cette situation de non-paiement et de non-respect du contrat entre APIX et ECTP SA, lui qui a apposé sa signature et son cachet sur la Fiche d’Attribution ? Voilà une situation qui pourrait avoir une incidence politique lors des prochaines élections locales. En effet, si les commerçants n’ont pas été expulsés, trois mois après avoir occupé les espaces du centre commercial, c’est parce que la situation du pays avec les évènements de févriers et mars 2021 avaient prévalu. Une bombe qui a été gérée, selon nos sources, par le préfet pour ne pas subir la foudre du Président de la République, Macky Sall.
L’APIX semble être prise au jeu de son contrat ! Cette situation va surement soulever des vagues avec la détermination des commerçants de Thiaroye pour tirer cette affaire au clair. (24 Heures)
Le développement des projets pétrolier (Sangomar) et gazier (GTA) au Sénégal se poursuit « à un rythme satisfaisant », en perspective du début de la production de ces ressources en 2023, rapporte l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Selon cette instance chargée de renforcer les systèmes gouvernementaux et d’entreprise du secteur des industries extractives, litée par l’APS, la campagne de forage des puits de développement du champ Sangomar a débuté le mercredi 14 juillet 2021.
L’appareil de forage Ocean BlackRhino « est arrivé, le 10 juillet 2021, à l’emplacement du premier puits de développement, dénommé SNP-20, du champ Sangomar », indique l’ITIE, citant un communiqué de PETROSEN, la Société des pétroles du Sénégal.
« Le puits SNP-20 fait partie des 21 puits de développement de la phase 1 du projet, qui permettront de produire à partir du quatrième trimestre 2023 près de 100 000 barils de pétrole par jour », écrit l’ITIE.
Elle renseigne que les puits seront forés par deux navires de forage, l’Ocean BlackRhino de Diamond Offshore et l’Ocean BlackHawk.
« L’Ocean BlackRhino est arrivé dans les eaux sénégalaises le 8 juillet 2021 et l’Ocean BlackHawk arrivera mi-2022 », renseigne-t-elle, ajoutant : « La phase 1 de développement du champ de Sangomar comprendra une installation flottante autonome de stockage et de déchargement de production (FSPO dénommé d’après Léopold Sédar Senghor) ».
« Le contrat du FPSO a été attribué au japonais MODEC en décembre 2020. La conversion d’un très gros transporteur de brut (VLCC) en FPSO pour le projet Sangomar a déjà commencé au chantier naval chinois Cosco Shipping Heavy et elle prendra environ deux ans’’, poursuit l’ITIE.
Selon l’organisation internationale, le navire de 323 m de long est arrivé à Dalian, en Chine, à la mi-février 2021 après un voyage de plus de 4000 km depuis Batam en Indonésie.
Aussi assure-t-elle que le projet gazier Grande Tortue Ahmeyim (GTA), en collaboration avec la Mauritanie, se déroule également selon le calendrier des travaux.
Saisies répétitives de cocaïnes en Afrique de l’Ouest, panique chez les sucriers !
La filière sucre est en alerte maximale non pas cause d’un manque de production ou d’un coût élevé des prix sur les marchés et des frets mais du fait de l’implication de grands noms du négoce : Louis Dreyfus Company et Sucden, dans trois saisies de cocaïne dans des conteneurs de sucre au Bénin et au Togo.
L’info qui a failli échapper à tout le monde est révélée ce jeudi 19 août par le Magazine Africa Intelligence.
L’importation du sucre rime-t-elle avec l’invasion de la cocaïne en Afrique de l’Ouest ?
Cette interrogation mérite son pesant d’or au Sénégal qui, après la Cote d’Ivoire, abrite l’un des plus grands ports d’Afrique de l’Ouest.
Le procédé est simple : la cocaïne est cachée dans les conteneurs de sucre !
Là où ça devient intéressant pour la douane et les autorités portuaires sénégalaises, c’est qu’un chargement de cocaïne, selon le Magazine, «a été découvert dans un conteneur affrété par Louis Dreyfus Company à destination d’un client malien et qui, en transit par Lomé, attendait d’être chargé sur un camion». Quid de la police togolaise qui, selon Africa Intelligence, « a intercepté ces dernières semaines dans le port de Lomé deux chargements de cocaïne cachés dans des conteneurs de sucre en provenance du Brésil (en mai, 150 kg du même produit avaient été découverts Cotonou, là encore dissimulés dans du sucre importé du même pays) ?
Au moment où l’opinion se triture les méninges pour savoir qui fait rentrer la cocaïne et d’autres types de drogues qui anéantissent la vie des jeunes sénégalais.
C’est pourquoi, il y a lieu d’alerter pour une surveillance accrue sur les bateaux en provenance de l’étranger qui, à l’insu des équipages ou non, peuvent dissimuler cet alcaloïde tropanique extrait de la feuille de coca.
D’ailleurs, ce 18 août 2021 au niveau du port de Dunkerque, 400 kilos de cocaïne ont été saisie dans des conteneurs remplis de bananes. 355 sachets de cette drogue, soit une demi-tonne c’est énorme !
Les ports constituent un vecteur non négligeable de la pénétration de la cocaïne dans notre territoire. D’autant plus qu’au Sénégal par exemple, seule la Compagnie Sucrière sénégalaise (CSS) cultive la canne et produit du sucre. Nous ne cultivons ni la betterave et sommes un pays grand consommateur qui importe quasiment tous ses besoins.
Les métiers autour de l’importation sont-ils menacés ?
C’est la grande question qui se pose eu égard à la fréquence des saisies de cocaïne au niveau des ports de l’Afrique de l’Ouest et des procès qui occasionnent de grosses pertes pour les armateurs, les entreprises de négoce et les entreprises chargées de gérer les ports à conteneurs dans cette partie du continent avec l’incarcération de leurs employés. C’est pourquoi, les acteurs de la filière sucre qui importent pour fournir les marchés intérieurs des pays de la sous-région ne dorment plus d’un grand sommeil. Cette situation a vu l’émergence d’un aléa judiciaire chez les entreprises qui s’occupent des terminaux portuaires : Bolloré et autres. AD